Mon voyage au Japon commence cette année par l’île de Kyushu, la plus méridionale de l’archipel. Comme je viens de Corée du Sud, la ville japonaise la plus accessible est Fukuoka, reliée à Busan par ferry et desservie par de nombreux vols intérieurs. Une porte d’entrée idéale vers le Japon, et l’occasion de retrouver une ambiance qui m’avait tant manquée.
Sanctuaires et temples de Fukuoka : premières découvertes
À peine arrivée, j’ai rendez-vous avec Yoann, installé depuis trois ans à Fukuoka. Il connaît la ville comme sa poche et m’emmène explorer quelques-uns de ses lieux préférés… et ce sont principalement les sanctuaires de Fukuoka. Cela tombe bien, j’ai l’impression que nous partageons le même goût pour la culture, la spiritualité et (vous le verrez) la gastronomie !
Notre première halte est le Sumiyoshi Taisha, un sanctuaire shinto paisible, parfait pour une matinée dominicale. J’y assiste par hasard à une cérémonie de mariage, avant d’y faire ma première prière du voyage – un moment simple mais précieux.

Nous poursuivons avec le Kushida-jinja, sanctuaire shinto du VIIIe siècle, cœur battant du célèbre Gion Yamakasa Matsuri, où des chars géants de près de 10 mètres sont portés à bout de bras par des équipes de 2000 hommes. Un char est d’ailleurs exposé toute l’année dans l’enceinte du sanctuaire, décoré avec un raffinement incroyable.

Dernière étape : le Tōchō-ji, temple bouddhiste abritant le plus grand Bouddha en bois du Japon. Majestueux, impressionnant… et impossible à photographier (comme souvent pour les Bouddhas au Japon). Mais je peux confirmer qu’il est immense ! Sous la statue, un passage secret permet de traverser « l’enfer » bouddhique avant de renaître dans un couloir symbolisant la réincarnation. Une expérience inattendue et assez unique.
💡 A savoir : les sanctuaires sont gratuits. L’entrée du Tōchō-ji est modeste (quelques centaines de yens). Surtout, ne manquez pas le couloir sous le Bouddha, souvent ignoré des visiteurs.
Fukuoka, le paradis des gourmands
Après les visites, place à l’essentiel : manger. Et Fukuoka est la ville rêvée pour ça !
À midi, j’avais testé le Ramen Stadium, un étage entier d’un centre commercial dédié uniquement aux ramen. Chaque échoppe propose sa variante, mais ici la star est le Hakata ramen, nouilles fines servies dans un bouillon de porc riche et onctueux. Un pur délice.

Le soir, Yoann m’emmène dans un petit restaurant de tempura niché dans une ruelle, puis dans un bar à sushi, avant de finir par un bol de katsudon près de la gare.



Entre chaque étape, nous passons de cafés en yatai, ces échoppes de rue traditionnelles où l’on déguste yakitori, oden ou ramen sous les néons. Ne manquez pas les petits accompagnements à base de mentaiko, une spécialité de la ville à base de rogue de colin séchée. En moins d’une soirée, j’aurai goûté près d’une dizaine d’incontournables spécialités japonaises !
Ici, picorer de stand en stand fait partie du quotidien… c’est ce que Yoann appelle “le miracle de Fukuoka”. Son record personnel ? 40 lieux différents en une seule nuit !
💡 Spécialité locale : le Hakata torimon, une petite pâtisserie traditionnelle moelleuse fourrée à la crème de haricot blanc. Délicieux avec un café.
Vivre Fukuoka comme un local

Ce que je commence à aimer à Fukuoka, c’est ce mélange de tradition, de convivialité, et dirais-je même, de diversité ? Yoann, par exemple, participe chaque année au Gion Yamakasa Matsuri, véritable institution locale. S’entraîner un mois pour porter un char de 10 mètres sur ses épaules, relayé par 2000 personnes… c’est une expérience qui vous intègre profondément à la ville !
Il m’apprend également qu’il existe un bistrot français à Fukuoka, dans lequel il a travaillé, appelé Bonjour Syokudou. J’aurai aussi l’occasion de le découvrir dans les jours suivants, et de me faire de nouveaux amis francophones japonais. Le chef, Fuki-san a personnalisé quelques recettes française de l’Hexagone, mais il n’en excelle pas moins dans les plats typiques du sud tels que le cassoulet ou la piperade. Les nappes à carreaux sont au rendez-vous, dans ce petit bout de France à Kyushu…



En partageant avec Yoann sa passion pour le Japon, ses adresses et même un repas en famille, j’ai l’impression d’avoir trouvé un ami autant qu’un guide, cette fois. Les voyages ne sont pas seulement une histoire de lieux, mais de rencontres, et Fukuoka m’a offert l’une de celles que je n’oublierai jamais !

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