Quatre jours à la découverte de Tokyo, entre énergie frénétique et havres de paix : émerveillez-vous avec moi au fil de mes premières visites de sanctuaires shinto et temples bouddhiques, de déambulations dans des marchés animés, de quartiers geek en jardins apaisants, en passant par les onsen, bains japonais. Du carrefour de Shibuya aux ruelles d’Asakusa, d’Akihabara à Yanaka, voici mon itinéraire pour découvrir la capitale japonaise, une ville géante, tout en contrastes.
Ces carnets sont les premiers d’un premier itinéraire au Japon, qui vous emmènera ensuite à Kamakura, Nikko, Aokigahara au pied du Mont Fuji, Koyasan et enfin, Kyoto.
- Introduction au Japon : à bord du Narita Express
- Jour 1 – Sanctuaires anciens et modernes
- Jour 2 – Journée de contrastes
- Jour 3 – Voyage dans le temps
- Jour 4 – Histoires de papier
Introduction au Japon : à bord du Narita Express
À 7 h du matin, l’avion d’Austrian Airlines atterrit à Tokyo Narita. Dans l’avion, on m’a déjà parlé plusieurs fois en japonais ; j’ai donc appris à dire par cœur : gomen nasai, wakarimasen, Furansu kara kimashita. Première fois que je voyage seule dans un pays dont je ne parle pas la langue…
Je prends le Narita Express vers Shinjuku. Derrière la vitre, le vert intense de la mousse, des rizières et des bambous défile, ponctué de maisons aux toits bleus ou bruns. Les paysages de Miyazaki, en vrai. Après un changement à Shibuya, j’arrive enfin à Shin-Okubo. L’air est humide, il pleut, le ciel est gris. Ma chambre donne sur une artère animée. Midi à Tokyo, 5 h à Paris : je m’endors aussitôt.
Voir Shinjuku pour la première fois
Il pleut sur Tokyo et, du balcon, j’observe la foule sous ses parapluies transparents. Je me motive à sortir, enfile mon k-way à canards (dont je vous épargne la vue) et pars vers Shinjuku. Une vitrine de soba et d’udon m’attire : je commande à la machine, choisis des soba, et savoure mon premier vrai repas au Japon. Le premier que j’ai commandé moi-même ! Tout se passe bien, c’est délicieux… jusqu’à ce que je réalise que la serviette avec laquelle je me suis essuyé la bouche sert en fait à nettoyer les tables.
Rassasiée, je flâne dans Kabukicho et tombe par hasard sur le sanctuaire Hanazono, paisible sous ses torii vermillon. La nuit tombe et Shinjuku s’illumine : néons, salles d’arcade, karaoké et rabatteurs en costumes. J’ai l’impression de marcher dans un manga. Bonsoir Shinjuku.

Jour 1 à Tokyo – Sanctuaires anciens et modernes
Première vraie journée à Tokyo, mon blog est aussi jetlagué que moi. Réveil matinal : j’ai faim et je rêve d’un vrai petit-déjeuner. Je pars me balader dans Shinjuku vers Harajuku, certain de trouver un endroit en route.
Il fait déjà très chaud, et il n’est pas encore 9h. Je m’abrite dans un shōkudo climatisé, commande à la machine un bol de soba au bouillon de soja avec un katsudon (porc pané sur riz). Un repas plutôt digne d’un déjeuner, mais délicieux : bouillon parfumé, nouilles légères, porc croustillant et moelleux. Devant ce festin, je suis la fille la plus heureuse du monde.
Découvrir le grand Meiji-jingu

Bols nettoyés et plateau rendu, direction le Meiji-jingu, le sanctuaire le plus visité de Tokyo. Je traverse à pied le quartier de Shinjuku, empruntant ponts et passages souterrains interminables. Dédié à l’empereur Meiji et à l’impératrice Shōken, morts en 1912 et 1914, il est protégé par les divinités. Pour y accéder, il faut traverser un écrin de verdure : une vaste forêt de hauts arbres qui filtrent juste assez de soleil pour préserver une agréable fraîcheur au sol. Tout est si bien pensé. La canopée est magnifique. Rien qu’en levant les yeux, on sent son esprit s’apaiser.
C’est une balade idéale pour se préparer à entrer dans le territoire sacré du Meiji-jingu. À l’entrée, le chōyuza, bassin sacré où les fidèles se lavent avant de pénétrer. Un moine shinto salue le sanctuaire avant de sortir. À mon tour de passer l’enceinte et de rejoindre les touristes, qui n’empêchent en rien d’apprécier la majesté du lieu. Je m’approche du bâtiment principal : quelques pièces en offrande, deux inclinaisons, deux frappes dans les mains, puis une dernière inclinaison.

Après le sanctuaire, je me dirige vers les jardins impériaux, conçus par l’empereur pour son épouse. Étang aux nénuphars, touristes équipés de gros appareils photo, couple japonais en promenade romantique… L’endroit est charmant. Je poursuis jusqu’au « puits sacré », joyau de pureté aux eaux cristallines, bordé de rochers où dansent les rayons de soleil à travers les plantes. J’aurais pu rester là une vie entière.

En quittant le parc, je tombe nez à nez avec… les réserves de saké du sanctuaire d’un côté, et les cuves de vin de Bourgogne de l’autre, cadeau d’un Japonais propriétaire d’un château en France. La France est là.
Session shopping à Harajuku
Après ces belles cuvées, direction Harajuku ! Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais ce quartier de Tokyo est un véritable sanctuaire du shopping. Sortir du Meiji-jingu et arriver à ce carrefour bondé, encadré de centres commerciaux immenses, c’est un choc d’ambiance. L’un d’eux attire mon attention par son entrée en miroirs : le Tokyu Plaza. J’y flâne et savoure un goûter parfait au thé vert : mochi au matcha, azuki et glace à la vanille.

Puis cap sur Kiddiland, un magasin pour enfants qui comble tous les désirs kawaii, avec un rayon entier consacré au Studio Ghibli. Adieu bonnes résolutions : mon panier se remplit à toute vitesse. Et je constate que je suis déjà sur la piste de Totoro…
En repartant vers Shinjuku, je me perds dans les ruelles de Harajuku, tombe sur une crêperie japonaise aux créations sucrées spectaculaires, puis débouche soudain sur la rue Takeshita. Frénésie du cosplay, boutiques kawaii, gothic-lolitas et enseignes « tout à 100 yens », dont le gigantesque Daiso.



Le jetlag me rattrape : Harajuku Station, JR Yamanote line… ramène-moi à la maison. Ce n’est que le 2e jour, je me demande bien ce que demain me réserve.
Jour 2 à Tokyo – Une journée de contrastes
Sushi au marché de Tsukiji
Au programme aujourd’hui, une légende : le marché au poisson de Tsukiji ! Levée à 4h30, mais le premier métro ne partant qu’à 5h12, nous savions que nous raterions les enchères de thon… Tant pis, ça valait quand même le détour.

Plus grand marché au poisson du monde, Tsukiji est célèbre pour ses enchères de thon rouge. Trois variétés existent, du plus maigre au plus gras, ce dernier pouvant atteindre des prix astronomiques : en 2013, un thon de 222 kg s’est vendu 1,36 million d’euros, un record.
Nous n’avons vu que le marché extérieur, ouvert à tous, où se côtoient poisson frais, produits séchés, condiments, couteaux japonais et restaurants de sushi. Manger un énorme bol de sushi ultra-frais à 7h du matin reste inoubliable : je ne pourrai sans doute plus jamais manger du saumon de la même façon à l’étranger.
En flânant, on peut aussi goûter l’omelette sucrée tamagoyaki, des takoyaki aux fruits de mer, de l’unagi grillé, des gâteaux de poisson, mochi et autres gourmandises.



À 8h30, nous étions déjà de retour à l’auberge, repus et épuisés… avant de repartir à midi pour la partie la plus geek de Tokyo.
Frénétique Akihabara
Malgré la chaleur, l’après-midi est idéale pour découvrir Akihabara, alias Akiba, temple des otaku. On y trouve d’innombrables magasins d’électronique et de figurines d’animation ou de manga, certains sur plusieurs étages, bondés surtout le samedi.

Avec trois compagnons de voyage, je découvre cet enfer du manga : immeubles bariolés aux affiches géantes, foule compacte, rues et avenues saturées. Nous entrons dans Liberty #13, immense magasin de figurines et produits dérivés : six étages remplis de vitrines, peluches et jeux à l’effigie de personnages culte.
Toujours à l’affût d’un signe de Totoro, je trouve au deuxième étage le coin dédié au Studio Ghibli. Peluches, portes-clés, origami, serviettes… tout y est, de Mon voisin Totoro à Kiki la petite sorcière.
Mais cette frénésie et la foule finissent par nous épuiser : un seul magasin à six étages comme le Liberty #13, c’est déjà largement suffisant.
Apaisante Ueno
Ueno est un parc très connu, le premier parc public du Japon, ouvert en 1873. Il abrite également le zoo, très connu lui aussi, mais nous ne le verrons pas. Ce que nous découvrons en arrivant au Parc d’Ueno, c’est une large étendue de verdure où les Tokyoïtes viennent se reposer ou traversent simplement comme n’importe quelle grande place. Le parc lui-même est si vaste qu’il est traversé par des routes. La carte montre qu’il est bordé à gauche par l’étang Shinobazu.

Quelle n’est pas notre surprise lorsque nous découvrons, sur notre chemin vers le point d’eau, un petit sanctuaire dédié à Inari niché sur un versant du parc (comme Fushimi Inari à Kyoto) ! Comme tous les sanctuaires, il est paisible et silencieux. Un prêtre shinto est en train de nettoyer le pourtour du puits. J’adore les sanctuaires. Leur esthétique, mais aussi leur atmosphère. J’aime particulièrement les couleurs qui y sont associées : le rouge vermeil des portes et des bâtiments, le blanc de la robe des prêtres shinto, le gris de la pierre, le vert des arbres qui forment leurs jardins.
Au sortir de ce petit sanctuaire, nous arrivons enfin à l’étang de Shinobazu et… nous nous apercevons qu’il s’agit en fait… d’une immense étendue de lotus géants ! Les feuilles de lotus recouvrent entièrement l’eau et on dirait simplement un vaste champ vert intense, ondulé, et extrêmement paisible. Les fleurs ne sont pas encore sorties. Certaines bourgeonnent tout juste.

Des promeneurs vaquent ça et là, sur un pont traversant la mer de lotus, il y a des stands de nourriture de rue : des yakitori et des glaces pour la plupart. C’est souvent le cas autour des temples et des sanctuaires populaires le week-end : on en profite pour se prendre un petit en-cas après avoir rendu hommage aux déités. C’est comme une balade familiale. Au bout du pont, un autre sanctuaire !



Des rangées de petits papiers blancs nous accueillent après le chōzuya : il s’agit de mauvais présages. Je m’explique : à la porte du bâtiment principal du sanctuaire, on tire un présage. S’il est bon, on l’emporte avec soi – on emporte la bonne fortune chez soi, comme ça, elle nous suit. S’il est mauvais, on l’accroche, pour qu’elle soit exterminée par les dieux. Plutôt pratique !

Après cette longue balade, c’est le moment de remplir nos estomacs. Arrêtons-nous sous la voie de chemin de fer à la station Ueno, un quartier commerçant bien animé ! Etonnant, cet emplacement. Boutiques et restaurants s’entassent à l’abri de la voie ferrée et tout autour. L’ambiance est joviale. Je me laisse portée par la foule, m’étonnant de ce mélange – pourtant usuel – de modernité et de tradition à Tokyo. Un ramen est de mise. Délicieux !
Jour 3 à Tokyo – Un voyage dans le temps
Je dors très mal, je me réveille environ toutes les deux heures et mes nuits n’en durent pas plus de 6 depuis que je suis arrivée. Est-ce la chaleur ? L’excitation ? Le stress de ne pas avoir assez de temps pour tout faire ? Certainement un peu de tout. A 7h, me voilà réveillée. J’attrape chapeau et chaussures et me voilà partie pour Yanaka, un quartier que mon précieux guide décrit comme préservé de la modernité et témoin de ce qui peut rester de la vieille Tokyo.
Fascinant cimetière de Yanaka
Au sortir de la gare, le premier endroit à découvrir est empreint de sérénité et hors du temps, il a une atmosphère d’outre-monde. Ça sent l’encens. Après avoir gravi quelques marches en pierre, je traverse les allées de terre au milieu des tablettes funéraires dressées sur chaque tombe.

Le silence est respectueux et loin d’être pesant dans le cimetière de Yanaka. Le long d’un de ses murs, il y a même des jeux pour les enfants. Les défunts sont encore inclus dans la ville, dans la vie des vivants. Cela ne va pas sans rappeler la tradition qui veut que l’on révère ses ancêtres à l’autel qui leur est consacré dans les sanctuaires shintô. Un sanctuaire de quartier peut d’ailleurs posséder son propre cimetière.
J’ai l’impression de traverser le temps sans arrêt à travers Tokyo. Ici à Yanaka, aux maisons et échoppes traditionnelles succèdent une multitude de sanctuaires de famille et de cimetières attenants. Je ne pénètre jamais les cimetières mais me contente d’admirer les bâtiments, pour ne pas déranger les éventuelles personnes venues honorer leurs défunts.



La plupart des sanctuaires sont fermés mais cela n’enlève rien à leur calme beauté. Sous ce soleil de plomb, la plupart des gens restent en intérieur, ou, parce que c’est dimanche, se rendent autour des temples et sanctuaires autour desquels la fête est de mise durant les week-ends : des animations, commerces de rue, déjeuners au grand air de la ville en terrasse – comme je le verrai un peu plus tard à Asakusa – ponctuent la fin de semaine. Je me perds dans Yanaka, j’ai le temps de penser, le soleil et l’humidité étouffant ma peau. J’ai le temps de me dire que j’aime bien me perdre où je veux quand je veux. J’achète de petites pâtisseries traditionnelles dans une échoppe.
C’est alors que surgit un petit café dans le style traditionnel japonais : j’y entre pour voir. Ils vendent des objets en porcelaine et en terre cuite, le café se trouve au fond. C’est vraiment très joli. Le « café » (lieu) au sens occidental est très populaire au Japon. La boisson d’ailleurs, peut rivaliser avec le thé en termes de consommation. De nombreux cafés « cosy » sont parsemés dans les rues de Tokyo.



Et le Kokkon Café, où je viens de m’arrêter, possède une touche « vintage » avec sa vieille machine à écrire dans un coin. Comme il plairait aux hipsters parisiens avec son arrière-cour toute verdoyante. Je note dans un coin de ma tête les éléments qui feraient fureur en France. Détail amusant : l’une des jeunes femmes travaillant là est mariée à un Français. La France fait scintiller les étoiles de ses yeux, chez moi le Japon produit le même effet.
La belle Asakusa : Senso-ji et Kappabashi dori
Déjà 14h. Je dois me dépêcher d’aller visiter Asakusa et de rentrer car il est convenu de passer la soirée à Oedo Onsen Monogatari, sur l’île d’Odaiba ce soir. Sanctuaire d’Asakusa, me voici ! Le sanctuaire est au coeur de l’animation et touristique, et locale. Tout le monde se bouscule, s’entremêle et s’entrechoque dans les galeries marchandes couvertes et au grand air qui se juxtaposent autour du Sensō-ji.

J’avais hâte de le découvrir, avec sa grosse lanterne rouge centrale caractéristique. Malgré le nombre de personnes au mètre carré dans le Sensō-ji, je suis plutôt séduite. Il y a même une cascade et un bassin dans lequel se baignent des carpes koi, ou gros poissons-chats. Ce sont des animaux sacrés : ils symbolisent la richesse.
Près du quartier d’Asakusa, il ne faudrait pas rater Kappabashi dori, une rue faite pour les amoureux de la cuisine ! Dans ce quartier, d’innombrables magasins vintage mais aussi de vaisselle et d’ustensiles de cuisine se succèdent. Mais ce qui est le plus intéressant, ce sont les magasins de reproducitons de plats en plastique, si caractéristiques des pratiques japonaises ! J’adore flâner dans cet endroit tout à fait dépaysant.



Oedo Onsen Monogatari : un parc d’onsen
Retour dans un endroit plus frais : ma chambre de Shinjuku ! Juste le temps de repartir, direction l’île artificielle d’Odaiba, dans la baie de Tokyo. Excitation maximale : nous allons à l’Oedo Onsen Monogatari, un parc à thème autour de l’ancienne Tokyo… version manga.
À l’entrée, on enfile un yukata et on déambule dans un décor inspiré de l’ère d’Edo, un peu kitsch avec mascotte-poussin-canard, mais irrésistible. Nous arrivons en Tokyo Monorail de nuit, en traversant le Rainbow Bridge illuminé.

L’onsen propose un large choix de bassins, intérieurs et extérieurs, de 30 à 65°C, plus sauna et bains de pieds mixtes. Les bains sont séparés hommes/femmes, et il faut se doucher avant d’entrer. À un moment, mes cheveux se détachent : regards réprobateurs, car les cheveux dans l’eau sont proscrits.
Je teste plusieurs bassins : intérieurs à 30, 40 et 45°C, puis extérieurs au milieu des pierres et dans une bassine en bois. On en ressort détendu mais épuisé. En quittant le parc, nous n’avons qu’une hâte : retrouver notre lit et rêver au Japon d’antan.
Jour 4 à Tokyo – Histoires de papier
Le fameux carrefour de Shibuya
Si vous avez entendu parler de Shibuya, c’est peut-être pour ses immeubles immenses frénétiquement néonisés, ou encore ses sons et ses écrans très forts dans la rue… mais c’est sans aucun doute pour son carrefour et pour sa statue de Hachikō.

Connaissez-vous Hachikō ? Hachikō (un Akita) est célèbre parce qu’il a attendu son maître décédé tous les jours pendants près de 10 ans à la gare de Shibuya. Sa statue, surnommée chūken (« chien fidèle »), est maintenant un célèbre lieu de rendez-vous à Tokyo. Evidemment, j’adore cette histoire non seulement parce que c’est celle d’un chien, mais aussi parce qu’elle parle de fidélité infaillible.

Après avoir rencontre Hachikō, nous nous dirigeons vers l’un des spots les plus prisés par les touristes, parce qu’il est vraiment unique et offre une vue plongeante et intégrale sur le sein de Shibuya qu’on vient tous voir : le Starbucks ! Notre objectif : se trouver 3 places contre la baie vitrée (autant dire que nous avons été à l’affût 30 minutes avant que ça se libère) pour siroter notre Frapuccino Matcha Tea. So cliché. Mais vraiment cool.
Temple de la papeterie : Itoya Ginza
Prochaine étape : le quartier de Ginza ! Je vous ai déjà parlé des nombreux centres commerciaux visité près de Harajuku, je ne vais donc pas m’attarder outre mesure sur ces paradis du shopping. En revanche, je veux particulièrement vous parler d’un véritable sanctuaire du papier, j’ai nommé Itoya ! Ceux qui connaissent la culture de la papeterie japonaise et sont déjà venus à Tokyo ne peuvent pas ignorer ce magasin de 6 étages intégralement dédié à l’art de l’écriture, du dessin et du papier.

Kanda Myojin, sanctuaire « geek »
En route vers le musée de l’origami, je fais un détour imprévu par le Kanda Myōjin, un sanctuaire historique datant de 730 : l’un des plus anciens de Tokyo et souvent visité par des samouraïs et même le shōgun Tokugawa Ieyasu.

Situé à deux pas d’Akihabara, bien qu’il n’y soit pas rattaché, il est originellement dédié à des divinités protectrices de la pâche. Mais il attire entre autres aujourd’hui les passionnés de technologie (on y trouve notamment des amulettes dédiées à la protection des appareils électroniques) et est associé à la culture populaire à cause de la série « Love Live ! School Idol Project » qui le met en scène (je ne connais pas la série, j’ai juste fait des recherches pour vous en parler).
Pour la fan de manga que je suis, ce que j’ai adoré, ce sont les ema, petites tablettes votives, couvertes de dessins de manga, où les visiteurs offrent leurs souhaits dans un style très pop, souvent inspiré de l’anime. C’est la rencontre parfaite entre tradition shinto et culture geek !



L’art du pliage à l’Origami Kaikan
Enfin, dernière étape pour ce séjour à Tokyo ! Bien sûr, je sais bien qu’on est loin d’avoir tout vu et tout visité de cette ville ! Notamment, nous n’avons passé que très peu de temps dans Kabuchiko… mais on ne peut pas tout faire, le temps est compté ! Et je veux absolument découvrir l’Origami Museum de Tokyo (Origami Kaikan), car je suis particulièrement intéressée par l’art du pliage. Je le pratique moi-même de temps en temps, pour réaliser quelques décorations simples, mais peu à peu, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus.

Le Musée de l’Origami est assez niche, semblerait-il, et quand nous sommes arrivés, il n’y avait personne ! Cela m’a changé du reste du séjour. C’était extrêmement agrébale de s’émerveiller au calme devant des sculptures de papier absolument incroyables. Je vous laisse les apprécier à travers quelques images, pour conclure ces quelques jours des plus inspirants ! Il y avait une exposition sur les samurai. Je ne sais pas s’il s’agissait d’une exposition temporarire ou permanente en revanche.



Avoir marché une grande partie de l’après-midi nous a ouverts l’appétit ! Et comme notre auberge se situe pile dans le quartier coréen de Tokyo (Little Seoul), quoi de mieux que de se faire un très bon repas coréen ? Nous voilà donc partis pour terminer la journée avec bimbibap, chapchei et sundoubu chige.

L’aventure tokyoïte se termine… direction Kamakura et Nikko, deux villes absolument magnifiques pour les amoureux des temples et des jardins, accessibles rapidement depuis Tokyo. Ce sont des destinations tout à fait populaires pour des « day-trips » donc n’hésitez pas à les mettre dans vos listes de destinations possibles à partir de la capitale. Bon voyage !

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